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Paméla n'avait pas aimé ce sourire équivoque. C'était la perspective de ricaner à son tour prochainement qui l'avait empêchée de s'emparer de la bouteille de Chivas et de la renverser sur la tête d'Hélène. Ou plutôt: sur la tignasse laquée qui protégeait ses deux neurones de la pollution atmosphérique.

Il fallait reconnaître qu'elle avait de beaux cheveux, cette garce. En réalité, c'était même la seule chose qu'elle avait de bien et certains hommes tombaient dans le panneau de cette crinière majestueuse qui résistait aux intempéries. Ils interprétaient peut-être cet amas de cheveux comme un signe de sensuelle sauvagerie. Ils imaginaient une lionne en action.

Et pourtant, il y avait en-dessous des cheveux d'Hélène une paire d'yeux fourbes (maquillés à mort), un nez refait (avec des narines de guenon) et un sourire équivoque (Hélène n'en avait pas beaucoup d'autres).
De quoi se méfier.
Mais Paméla choisissait bien ses proies, un instinct spécial la guidait vers les faibles, les mous, les myopes, les timides, les frustrés.

Marbella n'était rien de tout cela. Mais il n'était pas à l'abri pour autant. C'était un collectionneur, le genre de type qui se croit le plus fort, jusqu'au jour où il finit par craquer...

 

 

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