Marina sortit précipitamment du bloc opératoire et se dirigea, tête baissée, vers l’escalier de secours.

Les médecins et les infirmières ne l’empruntaient que rarement, quand l’ascenseur mettait vraiment trop de temps à arriver.

Elle descendit une volée de marches et s’arrêta, à bout de souffle, sur le palier.
Elle avait horriblement mal à la tête.

Elle s’appuya contre le mur et passa la main sur son front comme pour effacer la douleur.
Elle se demanda pour la nième fois ce qu’elle allait faire.

Depuis la mort de Marbella, l’atmosphère à l’hôpital était devenue irrespirable.
Les rumeurs et les ragots allaient bon train, certains commençaient à la regarder bizarrement.

Mais ce n’était pas le pire.

Le pire, c’était Carmella.

Quand les flics étaient venus faire leur enquête...
Marina ne leur avait rien dit.
Peut-être aurait-elle dû?
Peut-être n’était-il pas trop tard?
Mais si elle était accusée de complicité?
Et si quelqu’un avait déjà parlé à la police?

En quelques jours, la vie s’était transformée en cauchemar...