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Chris Winter se demanda lui-même ce qu'il foutait là.
Il y avait dans le monde quantité d'endroits plus agréables que ce studio insalubre où il était en train de perdre son temps.
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S'il en avait eu les moyens, il aurait sorti son carnet de chèques de sa poche et il aurait offert à Deborah de quoi se payer un penthouse avec vue sur le parc, jacuzzi et tout le tintouin.
Il avait toujours rêvé de jouer au Père Noël... avec une certaine vanité sans doute (comme sa soeur se plaisait à le souligner).
Mais les moyens, il ne les avait pas. C'était d'ailleurs pour ça qu'il était là, chez cette fille qui parlait, parlait, parlait, et qu'il n'osait pas interrompre, de peur de passer pour un mufle parfait.
Dans ce genre de situation, ses collègues n'auraient pas eu autant de scrupules.
Ca faisait même partie des règles de base, fermement édictées lors de la période de formation:Quand un témoin s'égare dans des considérations personnelles qui n'ont rien à voir avec les faits, soyez fermes, ramenez-le au vif du sujet!
On ne vous a pas engagés pour vous faire des amis mais pour travailler!Quelles que soient les circonstances, il fallait rester professionnel. L'humanité, selon le patron de l'agence, se divisait en deux catégories: les glandeurs et les professionnels... cest-à-dire les loques et les chefs, les taches et les héros, les bouffons et les champions.
Libre à chacun de choisir son camp...
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