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Ils avaient découvert la cabane par un beau mercredi de décembre, quelques jours avant les vacances de Noël.
Ce matin-là (Alan s'en souviendrait toute sa vie) il avait enfin osé prendre sa main, en plein cours de maths. A son vif étonnement, elle se laissa faire et même, elle serra très fort les doigts d'Alan entre les siens avant de relâcher sa prise et de se mettre à lui caresser la paume, lentement, doucement, à n'en plus finir.
Il crut qu'il allait s'évanouir de désir aux pieds du prof qui, à deux pupitres de là, était en train d'engueuler cette pauvre Hélène comme il le faisait au début de chacun de ses cours.Ce fut le plus beau moment de sa vie, qui ne fut par la suite jamais aussi belle que ce jour là, que cette fée de la neige blottie contre lui tandis qu'ils marchaient sans sentir le froid. Il ne pouvait pas la ramener chez lui, à cause de sa mère, et ils ne pouvaient pas aller chez elle à cause de la bonne...
Et soudain, comme dans un rêve, au détour d'un chemin, la cabane leur est apparue.
A l'intérieur, il y avait un grand lit, avec des draps, des couvertures et deux oreillers. Il y avait même un vieux poêle et une provision de bois.![]()
Ils se sont jetés sur le lit sans se poser de questions.
Ils revinrent tous les mercredis après-midi qui suivirent, jusqu'à la fin de l'année scolaire.
Et puis ce furent les grandes vacances...
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